Prevention du risque aspergillaire chez les patients immunodeprimes (hematologie, transplantation)

Author:

J. Fabry, MF Blech, Vandoeuvre-Les-Nancy, F Carpentier, Anaes Paris, C. Cordonnier, Creteil, B Dopont, Paris D. Fiere, Lyon JP Gachie, Bordeaux B Grandbastien, Lille R. Herbrecht, Strasbourg, B Leclercq, Villejuif, M Leporrier, Caen JC Lucet

Date: 30 May 2002

Abstract:

La conférence de consensus tenue à  l’Institut Pasteur le 21 mars 2000 s’est donnée pour but de définir les méthodes optimales et/ou reconnues pour prévenir le risque aspergillaire chez les patients les plus exposés à  ce risque en pratique médicale (principalement hémopathies, greffes de cellules souches hématopoà¯étiques et transplantations d’organes). Les questions visaient à  : · Définir les principaux facteurs de risque, qu’ils soient liés à  l’état des patients, à  la nature des affections ou des traitements, aux facteurs d’environnement. · Repérer les méthodes de prévention primaire et secondaire qui sont validées ou reconnues comme adaptées à  chacun de ces groupes à  risque. · Suggérer les méthodes de surveillance épidémiologique qui permettent d’orienter la politique de prévention la plus adéquate dans chaque situation. · Proposer des mesures de prévention générale constituant des recommandations pour les professionnels impliqués dans l’organisation et les modalités de fonctionnement des structures de prise en charge de ces patients ainsi que pour le choix des mesures à  mettre en Å“uvre dans de tels cas. Pour alimenter sa réflexion et les recommandations qui suivent, le jury s’est fondé sur les présentations de rapports d’experts et les débats qu’elles ont suscitées lors de la conférence du 21 Mars 2000, sur l’analyse de la littérature en tenant compte de la validité scientifique des documents disponibles, et sur l’expérience propre des membres du jury dans les domaines de leur compétence. En préambule aux réponses à  chacune des questions posées, le jury estime crucial de souligner les difficultés d’interprétation des données de littérature en raison de critères épidémiologiques, cliniques, microbiologiques non homogènes. Le diagnostic d’aspergillose chez ces patients peut rester hésitant ou incertain. L’une des explications tient à  la fragilité des patients, chez lesquels les procédures diagnostiques les mieux éprouvées ne peuvent àªtre mises en Å“uvre sans difficulté. Ces investigations ne sont souvent démonstratives qu’à  un stade tardif de l’infection, quand le traitement n’a guère de chance d’éviter une évolution fatale. Ce dernier est en pratique souvent entrepris empiriquement sur des critères de présomption clinique, radiologique et biologique. Pour cette raison, la fiabilité du recueil des cas d’aspergillose colligés dans les publications peut àªtre équivoque. De màªme, des incertitudes obscurcissent les études épidémiologiques : l’origine communautaire ou nosocomiale de la contamination est très difficile à  préciser malgré les méthodes de typage moléculaire des souches. En raison de la gravité extràªme de l’aspergillose invasive (mortalité des cas déclarés comprise entre 60 et 90 % selon les séries) et de la faible efficacité des traitements actuels, il est évident que le risque aspergillaire doit àªtre évalué et géré en amont de cette complication. Les questions posées, les réponses et recommandations s’adressent exclusivement à  la prévention du risque aspergillaire et ne prennent pas en compte d’autres risques infectieux màªme si leur coexistence fréquente peut induire des attitudes de prévention communes.

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